Redécouverte du weekend : Les caprices de Marianne.
Bonheur de la modernité de Marianne*, sa rebellion face aux hommes et mieux encore face à son mari et ses menaces de la frapper. « Pour qui me prend-on ? » et elle renverse les chaises d’un coup de pied. J’adore. Ceci dit entre nous « les » caprices de Marianne, il n’y en a qu’un et il ne me semble pas être un caprice : celui de prendre un amant ou un cavalier pour répondre à la violence et la jalousie de son époux.
Je suis curieuse de voir si la prof de fiston va enseigner l’égalité femme-homme avec les caprices de Marianne… c’est ce que je ferai…
« Mon cher cousin, est-ce que vous ne plaignez pas le sort des femmes ? Voyez un peu ce qui m’arrive : il est décrété par le sort que Coelio m’aime, ou qu’il croit m’aimer, lequel Coelio le dit à ses amis, lesquels amis décrètent à leur tour que, sous peine de mort, je serai sa maîtresse. La jeunesse napolitaine daigne m’envoyer en votre personne un digne représentant chargé de me faire savoir que j’ai à aimer ledit seigneur Coelio d’ici à une huitaine de jours. Pesez cela, je vous en prie. Si je me rends, que dira-t-on de moi ? N’est-ce pas une femme bien abjecte que celle qui obéit à point nommé, à l’heure convenue, à une pareille proposition ? Ne va-t-on pas la déchirer à belles dents, la montrer au doigt et faire de son nom le refrain d’une chanson à boire ? Si elle refuse, au contraire, est-il un monstre qui lui soit comparable ? Est-il une statue plus froide qu’elle, et l’homme qui lui parle, qui ose l’arrêter en place publique son livre de messe à la main, n’a-t-il pas le droit de lui dire : Vous êtes une rose du Bengale sans épines et sans parfum ? »
* Alfred avait ceci dit une moderne dans son coeur et son lit… sacré(e) George…
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